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Kite trip au Mozambique

kite trip au mozambique

Road Trip au Mozambique

Cette histoire commence avec la découverte d’un chaton hirsute à quelques pas de notre bungalow. Cela prendra une photo du bidule pour que Mrs T prenne la relève, et que le chaton se retrouve à la casa le soir même.

Ah, oui,il va nous falloir faire une parenthèse avant de poursuivre ce récit.

Tout kite trip épique, soit-il à terre ou en mer, se barde d’encadrants exceptionnels. Reprenons ainsi l’adage de croisière kitesurf: « c’est l’équipage qui fait le voyage… »

Et parmi les choses qui ont rendu notre kite trip au Mozambique exceptionnel, il y avait un binôme d’enfer aux commandes.
Complémentaires à souhait, lui est un calme, grand pédagogue, doté de patience et respirant la zénitude.

Mrs T

Vous vous souvenez de « l’agence tous risques », feuilletons des années 80 (ouais, ça nous rajeunit pas), et de l’emblêmatique Mister T? Bon, ça va être dur à visualiser mais imaginez la même version féminine hispanique, pour 1/10ème du gabarit. Voilà notre minie version, couteau suisse de moins de cinquante kilos, déployant la même énergie décuplée.

Mrs T est sur tous les fronts, à 100 à l’heure environ 16h par jour, et nous l’avons personnellement qualifiée « d’une redoutable efficacité ».

Quand vous mettez 3h à faire un plat pour quatre personnes, Mrs T vous sort un menu complet pour huit en la moitié de temps.
Un bobo? Mrs T vous sort l’attirail heavy duty qui ferait pâlir la pharmacie du coin. Enfin, la pharmacie? Voire même la salle d’anesthésie de l’hôpital le plus proche, probablement.

D’ailleurs si nous étions arrivés 15 jours plus tôt, nous aurions pu la trouver en pleine séance d’amputation d’un singe (non, ce n’est ni une blague ni une image, mais l’histoire vous sera narrée de visu).

A fond les ballons la majorité du temps, ce petit bout de femme nous a un soir fait une confidence qui l’illustre à merveille: « le monde est trop lent pour moi ».

Prenez le pour acquis, l’action-réaction va effectivement deux fois plus vite avec Mrs T.

Le pittbull qui avait oublié qu’il en était un…

C’est ce même action réaction qui a donc fait atterrir le chaton dans le bungalow le soir même.

De petit dragon enragé (entendu, boule de poil terrorisée), il était redevenu ce qu’il était: une petite bestiole à rendre gâteux le plus stoïque des êtres humains.

Baptisé en suivant Gatito par sa mère adoptive (« chaton » en espagnol), el Gatito eut rapidement son fan club.
Outre la totalité des clients, le pittbull qui résidait déjà dans le bungalow comptât rapidement parmi les fidèles…

Ainsi, 48h durant, nous pûmes observer les talents de Mrs T en terme d’éducation animale (déjà observée dans la douceur de sa chienne). Jour après jour, nous assistâmes à l’apprivoisement réciproque des deux bestioles.
Toutou ayant la délicatesse de sa race, cela ne se fit pas sans frayeurs ni fous rires, mais Gatito s’accoutuma étonnamment bien des douches intégrales imposées par sa désormais maman adoptive canine.

Entre deux sessions de kitesurf dans le lagon de Bilene, nous retournions vérifier que el Gatito était toujours vivant. Et du coup, le nourrir à la seringue au passage.
On s’entendra qu’à peu près tous les chatons du monde sont mignons, mais Gatito dépassait des sommets en termes de mignonerie.

Il s’avéra que Gatito était en fait une Gatita, mais après bien des remakes du célèbre tube estival « Despacito » (que nous n’entendrons plus jamais pareil), Gatita resta à jamais Gatito.

Et la chienne de son côté sembla arrêter de le considérer comme un petit gâteau (le doute avait existé un certain temps: goûter ou pas).
L’équilibre règnait donc en maître au paradis.

Le road trip

Ah, fragile équilibre: la date de notre road trip arriva. La maman biologique de Gatito était définitivement introuvable et il fallut arrêter ce qu’il allait advenir du minou. Un kite trip avec un petit en bas âge était-il bien raisonnable?
Toutou étant déjà du voyage, en sus dun chargement de 6 boards et une douzaine de kites, il fallut réunir tous les grands sages de Bilene pour déterminer s’il était un tant soit peu raisonnable d’embarquer le chaton dans notre périple. Bref, après une bière, tous les participants du trip étaient unanimes: Gatito vient!

C’est ainsi que nous partîmes le lendemain, dans notre 4×4 chargé de la moitié du contenu de l’école de kitesurf, de provisions et d’eau (et de bières) pour plusieurs jours, 5 personnes, un pittbull et un chaton.
Jamais le jeu de « je mets dans ma valise » ne fut plus créatif!

Nous avons pris la direction du nord, et nous avons roulé. Longtemps. Gatito failli plusieurs fois passer accidentellement par la fenêtre. Passée les quelques entreprises kamikazes, il s’accommoda très bien du voyage: il dormit tour à tour dans les bras de tous les passagers, sans aucun souci.
Il se fondit tellement bien dans le décor qu’on faillit s’asseoir dessus une fois ou deux….

L’épopée du jour se termina par une session sur un spot de kitesurf en chemin.
Un maigre avant goût des choses à venir, mais une pause bienvenue. Nous avons ainsi kité sur un spot dans la lignée de fréquentation de Bilene. Autrement dit, désert.

La balade au bout du monde

Après une escale de nuit, nous avons repris la route au petit jour.

Nous avons fait un dernier approvisionnement en frais, avec une délicieuse immersion dans un marché local. Avons nous mentionné que les avocats sont à tomber par terre au Mozambique?
Ah, oui (voir notre article).

Mais en fait, tous les produits frais sont d’une qualité exceptionnelle. Et inconditionnellement de saison.

Nous avons goûté maintes saveurs, fruits comme légumes méconnus durant notre kite trip au Mozambique. Notre favori: les fruits d’un arbuste fondant comme des bonbons, dont nous avons, comme tous les autres, oublié le nom.
marché kite trip au Mozambique

L’aventure a commencé pour de vrai lorsque nous avons quitté le bitume. La magnifique terre battue orange du Mozambique nous a guidé sur une route un certain temps, pour au fur à mesure être envahie par le sable, pour ne finalement n’être qu’une piste en pleine cambrousse.

Rendez-vous nulle part

Pendant 2h, nous avons crapahuté sur une piste de sable, bifurqué à des embranchements improbables et perdu tout réseau.
Notre google map n’a jamais pu nous indiquer où nous étions, et même sur le gps, nous empruntions des routes qui n’existaient pas. Nous pouvons de fait revendiquer avoir effectué un kite trip au Mozambique qui n’existait sur aucune carte!

Nous allons sous peu vous vendre du rêve, mais sans vous dire que c’est impossible, trouver l’endroit où on nous a emmené, sans chauffeur local débrouillé, fait passer Koh Lanta pour une promenade digestive.
Si vous voulez l’aventure, la vraie, c’est là-bas que ça se passe… mais il faudra le mériter!
Il n’existe pas d’autre moyen pour rejoindre le bout du monde que celui que nous avons emprunté (et qui devient impraticable en cas de grosse pluie).
Et vous ne parviendriez pas à y accéder par vos propres moyens même si on vous le pointait sur une carte: en sus de la connaissance locale pour conduire sur ces pistes de sable inexistantes sur les cartes, il faut le véhicule adéquat. En effet, les deux derniers kilomètres vous laisseront un souvenir indélébile!

Le dernier tronçon bien rock and roll se termine subitement devant une hutte typique mozambicaine. Vous comprenez instantanément au sortir du véhicule que vous venez d’arriver dans un endroit très très spécial…

Posez un pied au sol et le périple se fait instantanément oublier: vous venez d’arriver au bout du monde. Dans un endroit que vous n’oublierez jamais.
Robinson Crusoé au pays des Merveilles ou un truc dans le genre.

L’essentiel

Plutôt que vous dire ce que cet endroit est, épelons pour commencer ce qu’il n’est pas.

Seuls au monde

Cet endroit n’est clairement pas pour les férus de vie nocturne. Par ailleurs les accros aux bars en vogue risquent de frôler l’infarctus. Ici, vous n’avez rien. Pas même un erzatz de supérette au coin d’une hutte. Et vous pourrez chercher des kilomètres à la ronde. Nada.

Les friands de socialisation risquent aussi d’être un peu sur la touche: nous avons bien sympathisé avec l’adorable petit Félix sur la plage, et ce en dépit de la barrière de la langue. Mais en dehors de votre groupe de kitesurfeurs et des quelques échanges avec les pêcheurs du coin, ne vous attendez pas à un bain de foule.

Mais pas complètement tous seuls non plus

Cet hébergement ne conviendra pas non plus aux couples en lune de miel. La maison est construite traditionnellement, une pure merveille au plafond immense, mais dont aucune pièce, exception faite de la salle de bain, n’a de paroi en dur. D’ailleurs les cloisons qui séparent les trois chambres sont exactement ça: tout est ouvert sur le toit. C’est un hébergement traditionnel, chaleureux et communautaire, mais pas intimiste.

Retour aux basiques

Cet endroit n’est probablement pas pour les habitués des complexes hôteliers tout confort ou des hébergements haut de gamme.
Nous avons personnellement été épatés par le confort dont nous disposions au milieu de nulle part.

Douche, parfois même chaude (on a vraiment trouvé que c’était un luxe compte tenu de là où nous étions). D’ailleurs le chauffe-eau mozambicain vous laissera un souvenir impérissable!

Nous avions suffisamment d’électricité moyennant effort communautaire et de l’éclairage en quantité largement suffisante tous les soirs. Les moustiquaires, disponibles pour tous les lits étaient parfaitement efficaces.

La nourriture fut du 4 étoiles tout le long (C’est Mrs T la cuisinière, et ça envoie du très lourd!). D’ailleurs un jour qu’elle fut priée de ne pas faire un repas spécial en dépit d’une intolérance, (et que forcément, elle composa une assiette particulière), lorsqu’on lui fit la remarque qu’elle aurait au moins pu limiter son travail en faisant quelque chose de simple et rapide, elle rétorqua: « Chez moi on ne connaît pas ce genre de cuisine. On n’en connait qu’une seule: bonne ».

Enfin, luxe surréaliste entre tous s’il en fallait, nous avions même du personnel qui venait s’occuper du ménage quotidien.
De quoi délester l’ensemble de l’assemblée entre autres de la vaisselle. De ce fait, travail de groupe pour la partie commis lors de la préparation des repas mis à part, c’est franchement quasi comme au resto (juste en meilleur).

Le top du top? De la bière fraîche en fin de journée. Question de perception donc, mais pour nous c’était le grand luxe!

The simple life

Après nos journées de kite, nous avons dormis comme des rois dans cette maison du bonheur ouverte à tous les vents. Cependant, cet hébergement ne conviendra pas aux attentes de standing élevés. On y vit pieds nus et dans la simplicité. Et quand il n’y a plus de lait, de jus (de n’importe quoi, en fait), on fait sans.

Détox digitale

Attention, nous allons donc ici perdre 95% de l’audience. Les connectés H24 vont dépérir au paradis.

C’est un truc à la mode vous dites? Là où nous vous emmenons, vous n’aurez que faire que ce soit à la mode ou pas. Il n’y aura simplement pas.

Non seulement vous n’aurez pas de réseau (sur un malentendu, en visant la bonne étoile à bout de bras, vous parviendrez à envoyer un message sur whatsapp), mais vous n’aurez pas de prises pour recharger votre électronique. Il n’y a pas d’électricité autre que solaire, au paradis, et on y vit non seulement sans ordinateur, mais pire encore, sans téléphone. Accros au boulot ou aux réseaux sociaux, cet endroit n’est pas pour vous.

Batteries ou chargeurs externes recommandés pour les longs séjours.
Frontales et lampes solaires seront bienvenues. Charger complètement tous vos appareils électroniques représentera le gros de la préparation de votre trip.

Kite trip au Mozambique, roots, dans un no man’s land privatisé: c’est par ici

Donc maintenant que vous visualisez un peu mieux pour qui ce n’est pas, vous avez déjà une petite idée du postulant idéal.
Aventureux, amoureux de la nature, des heures passées à contempler la voie lactée, des spots de kite surréalistes et des sessions jusqu’à plus soif.

Nous avons voyagé extensivement et pratiqué sur de nombreux spots de kite franchement exceptionnels, mais celui qui vous attend dans ce coin complètement paumé du Mozambique est simplement inoubliable. Vous aurez conscience en arrivant que c’est une pépite. Vous ne découvrirez son potentiel délirant qu’au fil des jours. Et ce n’est qu’en le quittant que vous réaliserez la chance que vous avez eue de rider dans cet endroit simplement hallucinant…

 

The playground

La première chose que nous avons faite au sortir du véhicule et avant même de le décharger, ce fut passer la dune pour découvrir le terrain de jeu. A nouveau, ce n’est qu’en le ridant que vous découvrirez son potentiel mais  rien qu’en le voyant pour la première fois, un sourire vous illuminera. La lagune est une espèce de Dakhla en version immaculée (#nostalgie), avec ce qui a toujours manqué à cette dernière… Une passe ouvrant sur l’océan.

Le spot comprend de multiples visages et cela vous prendra plusieurs sessions ne serait-ce que pour les explorer. Nous avons ridé trois jours complets sur la zone aux multiples spots, et c’est le temps qu’il nous a fallu pour en faire la périphérie.
Vous aurez beau démarrer du même point, aucune de vos sessions ne se ressemblera.

L’orientation du vent come les marées changent radicalement le visage du spot, et vous aurez réellement l’impression de rider dans des endroits différents dans la même journée.
Comme dit, on y a ridé 3 jours, et on aurait aimé au moins y passer le double. Enfin, à titre plus personnel, on aurait totalement pu y passer un mois…

La vie au Paradis

Le deal est super simple, vous ridez quand vous voulez et autant que vous voulez.

Les intermédiaires avancés se délecteront de la lagune totalement glassy et sécurisée.  Tandis que les plus expérimentés partiront explorer les vagues au large.
Le soleil se lève tôt au Mozambique, et si le vent se lève le plus souvent en milieu de journée, vous pourrez malgré tout scorer une session aux aurores sur un malentendu.

Donc au paradis, on ride sur un spot privatisé à 50m de la hutte ouverte à tous les vents, et on se délecte des repas gargantuesques de Mrs T.

Entre les deux, on regarde les potes rider, on profite de la zone glassy peu profonde pour se fendre de shooting photos. Ou alors on erre en écoutant la nature le long de la rivière, on bouquine sous la pergola, on se fend d’une sieste comme si on était en vacances. Ou encore, on s’émerveille du sable fin et des coquillages, on fait un thé, on donne la seringue au Gatito (ah non, ça c’était que pour notre trip à nous…)

Rider à l’économie

Annoncé, c’est une aventure au bout du monde et en totale autarcie. En effet, il n’y a pas de zodiac pour venir vous récupérer si vous plantez votre aile dans un gros swell. Durant un kite trip au Mozambique, vous ne ridez non pas selon vos capacités mais en deçà de vos capacités. Et si vous vous aventurez en pleine mer, vous vous tenez à ne pas naviguer plus loin que ce que vous êtes prêts à nager pour rentrer au rivage en cas de « je n’avais pas vu ça comme ça ».

Vous serez toutefois supervisé à tout moment, mais également largement responsabilisé dans vos choix personnels. Une expatriée nous a sorti une phrase durant un apéro qui nous a semblé parfaitement résumer la situation. « Au Mozambique, tout va bien jusqu’à que quelque chose aille mal ».
C’est effectivement la vie au paradis (et vous verrez, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), jusqu’à ce qu’il y ait un pépin. Et là, tout se complique car c’est bel et bien l’Afrique.

Donc outre une pharmacie personnalisée, adaptée aux maux dont vous avez tendance à être friand, le gros de votre santé résidera dans l’auto-préservation. Et quelques basiques de bon sens. D
e fait, si votre guide vous recommande d’éviter d’envoyer un kiteloop dans la zone où il n’y a que 10cm de fond, c’est pour votre propre durabilité….

séjour kitesurf mozambique

Ceci étant, pas de panique. Mrs T, le couteau suisse de votre kite trip au Mozambique, se trouve également être urgentiste. Ceci expliquant par ailleurs l’amputation du singe…

Mais bon, si on pouvait lui éviter d’avoir à réitérer en plein trip au milieu de la cambrousse… On aime autant.

Les dangers d'un kite trip au mozambique

Outre votre pratique personnelle du kite, votre plus gros danger au cours d’un kite trip au Mozambique reste le moustique. Moins exposé au paludisme que d’autres pays d’Afrique, nous encourageons vivement là aussi le préventif. Anti moustique, vêtements longs (on évite le noir) et se planquer sous la moustiquaire la nuit sont généralement suffisants.

En temps normal nous ne saurions trop vous recommander le ventilateur, efficace entre toutes les options, mais vous l’avez compris, la climatisation est naturelle dans cet endroit isolé.

Nous n’avons pas d’avis arrêté sur la question de la nécessité des anti-paludiques au Mozambique. Il semblerait que la liste d’effets secondaires soit assez dissuasive et que seuls les militaires en missions longues soient sommés d’en prendre. Personnellement nous ne l’avions même pas envisagé (mais bon, on voyage souvent à l’arrache et la fleur au fusil: peut-être êtes vous plus censés que nous).
Le fin mot c’est que ce désagrément est gérable à raison d’anticipation. Le jeans reste le meilleur anti-moustique nocturne qui soit, et un top léger à manches longues éliminera les tentations sur l’autre moitié de votre corps. Anti moustique recommandé pour les petons, et voilà vos soirées en extérieur parfaitement paisibles.
Le vent en journée se charge généralement du gros du boulot.

Après, nous sommes kitesurfeurs et pas médecins: consultez votre généraliste pour une recommandation sur le sujet.

 
ndlr: nous avons écrit ce paragraphe vers la mi-mars 2020. Nous n’avions pas la moindre idée combien l’anti-paludique ci-dessus évoqué serait plus que d’actualité à sa publication quelques deux semaines plus tard.

Non mais sinon les autres dangers?

Vous voulez parler des hippopotames?
Il n’y en a pas dans la lagune…
Ah, vous pensiez aux autres bestioles, genre crocodile, requin bouledogue et autres bébêtes sympathiques?
Déjà, rappelez-vous: non ce n’est pas une grosse bête qui torpille sur vous, c’est l’ombre de votre kite…
Ensuite, sincèrement, le moustique reste strictement mathématiquement plus dangereux que n’importe quel requin (et l’hippopotame reste l’animal le plus redoutable en Afrique, si si), mais si vraiment ça va vous empêcher de dormir, sachez qu’on n’en a pas vus. Et que le jour où la lagune sera visitée, les pêcheurs du village attenant seront les premiers au courant.
Idem pour les crocodiles.

Après, on ne va pas vous dire qu’il n’y en a pas (de requins, comme de crocodiles d’ailleurs). On va juste dire qu’ils étaient là avant nous. Et qu’ils font leur vie sans se soucier de la nôtre dès lors qu’on ne les importune pas. Il y a zéro historique d’attaque de requin sur un kitesurfeur au Mozambique. (Elles sont en général extrêmement rares partout dans le monde).

Enfin, plus souvent responsable de blessures graves que les gros prédateurs, le razor clam détaillé sur la page des séjours kite à Bilene.
Règle simple: si vous n’êtes pas certain de ce qu’il y a dessous lorsque vous explorez en eau peu profonde, ne tombez pas.

Dans ma valise pour mon kite trip au Mozambique

Les indispensables

  • Vous êtes susceptible d’utiliser tout votre quiver durant votre séjour, de 7 à 14m2. Roulette russe sur ce qui tombera: dans le doute, 6m,9m et 12m pour les petits gabarits, 7m, 10m et 14m pour la majorité des rideurs.
  • Une trousse de premiers soins personnalisée.
  • Des batteries externes chargées.
  • Une garde robe 100% fonctionnelle et 200% minimaliste. 1 jeans et 1 top manches longues léger anti-moustique, un boardshort, deux T-shirts. Les demoiselles même les plus coquettes peuvent réellement se passer du superflu: ici, seul l’essentiel compte… Un tube de biafine sera probablement plus utile que n’importe quel fond de teint.
  • On y vient: un lycra manches longues ou un shorty. L’eau est chaude, c’est pas ça le souci. Mais nous avons carbonisé en dépit de notre expérience, comme de nos protections solaires. Tous les participants du trip ont sans exception lobsterisé (avec des designs fantaisie pour certains), au point que la seule et unique combinaison intégrale qui s’était égarée dans ces contrées perdues a finalement effectué des roulements!
  • Du coup, protection solaire XL, chapeau, lunettes de soleil.

Les pas indispensables mais ça tombera bien

  • Des lampes rechargeables ou autonomes à LED.
  • Un bon bouquin que vous n’ouvrirez probablement pas.
  • Une paire de tongues et rien d’autre, c’est tout: vous ne les porterez déjà pas de votre séjour.
  • Vos grignottages favoris: le choix est généralement déjà bien limité au Mozambique en dehors des villes principales, là où vous serez, il n’y aura tout simplement rien. En dehors de noix de cajou… Rapportez votre kit de survie en cochonneries si vous ne pouvez vous en passer.
  • Votre alcool fétiche: si on trouve à peu près les classiques sur le chemin, le « spécial », non.
  • Optionnel: une enceinte blue tooth ou des écouteurs si vous trouvez vraiment le murmure des vagues anxiogène.

Bon, et le chaton dans tout ça?

Et bien figurez-vous que el Gatito qui était en fait une gatita est resté sur place. Tout retour en arrière, après tant d’aventures vécues, si jeune, était impossible. Son destin fut probablement scellé le soir du crabe.

Jusque là nourri au biberon, enfin, à la seringue, il nous sembla que tous les chats aimaient les crustacés. Le chaton commençait à peine à grignotter du bout des papilles des petits bouts de croquette, mais nous lui avons proposé ce soir là les restes du crabe. Pour voir…
Mes amis, jamais chaton ne fut de dépucelage gastronomique et de transition alimentaire plus monumentale que celle-ci. Oui, tous les chats aiment les crustacés…
C’est ainsi que, proche de l’implosion, Gatito s’endormit ce soir là en ayant acquis les B.A BA de l’autonomie alimentaire. Le plus dur était fait.

Et c’est comme cela que el Gatito, après avoir charmé la gentille famille qui gérait la maison du bonheur, et goûté au divin crabe local, décida de ne plus jamais manger de croquettes de son humble vie (et ma foi, on le comprend).
Gatito passa donc une dernière nuit en notre compagnie émue, avant de poursuivre ses aventures de chaton au bout du monde, au paradis…

Ceci dit, faites nous une faveur: si vous comptez parmi les quelques élus à vous rendre dans cet endroit magique et que vous croisez Gatito, donnez nous de ses nouvelles!

 

Article rédigé en mars 2020 par E.M