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Stage de kitesurf: cours de la plage ou cours en pleine mer?

cours de kitesurf

Choisir le format de ses cours de kitesurf

Aujourd’hui, on trouve essentiellement deux types de spot et de choix d’enseignement du kitesurf.
Ce que nous (les anciens!) avons connu il y a déjà 20 ans, soit l’enseignement du sport en conditions réelles, de la plage. En outre, plus récemment (dernière décennie), les cours de kitesurf proposés en pleine eau, d’un bateau.

Le choix du lieu d'enseignement

Les cours de kitesurf du rivage vous enseigneront le sport dans la réalité de sa pratique. Nous avons majoritairement tous appris ainsi, et cela reste un standard.
La réalité du kitesurf est que lorsque vous serez autonome, vous arriverez sur un spot sur lequel vous gréerez, seul. Puis vous décollerez votre aile en toute sécurité, et ce qu’il y ait du monde sur la plage ou non. Un stage de kitesurf complet est censé vous préparer et ce moment.

Les cours de kitesurf d’un bateau offrent le gros avantage d’éliminer la majorité des facteurs de stress au cours d’une formation.
En effet, il n’y réellement que deux choses essentiellement dangereuses dans la pratique de notre sport.

Le rivage et les autres pratiquants.

En éliminant ces deux facteurs de stress au cours d’un stage de kitesurf, on optimise la progression des stagiaires. Ainsi, ils passent le cap du waterstart plus facilement.

L’entre deux reste ce que nous avons eu pendant de nombreuses années. Une langue de sable immergée, permettant d’avoir de l’eau jusque mi-cuisse sur des centaines de mètres….

Avoir pied permet de dériver moins, mais avec suffisamment d’eau pour sécuriser les impacts.

Les différences entre l’apprentissage du rivage et celui en pleine mer

L’enseignement d’un bateau est une meilleure option que l’instruction de la plage dans ce cas?
Pas obligatoirement. Et à nouveau, si les deux techniques existent, c’est que les deux fonctionnent.

Dans l’absolu, un stage de kitesurf en pleine mer reste une bonne option s’il comprend une préparation solide à la gestion du monde sur les plages.
Savoir faire un waterstart à la perfection ne vous sera d’aucune utilité si vous ne savez pas comment assurer votre sécurité (et celle des autres), entre votre arrivée sur le spot et le moment de votre waterstart…


Faciliter votre apprentissage est une chose. Et nous validons totalement l’idée d’éliminer un certain nombre de facteurs de stress à un moment donné de votre stage.

N’oubliez toutefois pas que ce sport se pratique bel et bien du rivage. Ce qui se déroule en pleine mer reste la partie facile et généralement sécurisée d’une session.


Les deux moments compliqués, et potentiellement dangereux sont le décollage et l’atterrissage de votre aile. Savoir gérer ces deux moments dans des conditions variées, changeantes, et entouré d’autres pratiquants est tout simplement essentiel pour votre pratique future.

Votre autonomie passe par la gestion de vos débuts et fins de sessions, qui, au quotidien, ne se feront jamais d’un bateau.

Une autre limite des cours de kitesurf en pleine mer réside dans leur coût. Les cours de kitesurf d’un bateau sont logiquement plus chers que ceux sans ce couteux outil. Progresser plus aisément à un prix….
Attention aux établissements peu scrupuleux qui rentabilisent leurs déposent en pleine mer en s’assurant que vous en restiez dépendant: on est loin de l’autonomie, là…

Le passage en pleine mer peut toutefois être une étape totalement boostante de votre progression. Notamment lors de vos premières (ou vingtième) tentative de waterstart.

cours de kitesurf en pleine eau

Ricocher en pleine eau, c’est mieux

Le waterstart, ce fameux moment où, ayant appris à parfaitement maîtriser votre aile, vous tentez d’enfiler les footstraps de la planche tout en maintenant votre aile à midi, est souvent graphiquement une étape très intéressante (qui donne d’ailleurs tout son sens au choix du spot…).

L’étape charnière du waterstart au cours d’un stage de kitesurf est très variable d’un stagiaire à un autre. Certains comprennent en suivant. Tandis que d’autres auront besoin de plusieurs heures, plusieurs jours pour avoir le déclic.

 Cette étape jonction dans votre devenir de kitesurfeur implique concentration. Rajouter le facteur « monde » à une pelle annoncée peut être totalement stressant.

La pleine mer coupe court à cette complication.

Pour ajouter à cela, le waterstart est aussi l’étape qui implique la dérive la plus rapide (vous verrez, vous dériverez beaucoup moins par la suite!). Le fait d’être assisté d’un bateau qui vous ramène à votre point de départ vous déleste de la responsabilité d’y revenir par vous même.

waterstart en kitesurf

A nouveau, le bénéfice de cette facilité peut-être argumenté, car en dehors de cette assistance en pleine mer en stage, jamais, dans la réalité de votre pratique du kitesurf, vous ne pourrez vous permettre de ne pas surveiller votre dérive sans que cela ait de conséquences.

Mais nous validons totalement le concept pour passer un cap (que ce soit celui du waterstart ou de la remontée au vent).

N’hésitez pas à opter pour le bateau pour l’aspect 100% sécurisé, qui permet d’optimiser votre progression, assurément.
Une école de kite sérieuse boostera votre progression avec un stage de kitesurf en mer. Toutefois, complété par non seulement de la théorie, mais aussi de la pratique du rivage. Parce que décoller une aile en pleine eau avec un bateau d’assistance, ça n’a rien à voir avec lever une aile à l’Almanarre ou au Jaï en plein mois d’août….

Qui peut se passer d’apprendre à lever et poser une aile de kite la terre ferme?

Nous avons connu des pratiquants fortunés que le monde insupportait. Ils n’avaient aucun souci pour s’offrir des sessions privatives dans des conditions de sécurité optimales. Ils n’avaient d’ailleurs jamais eu à apprendre à gréer leur propre matériel puisqu’ils payaient des gens pour le faire (et s’ils larguaient leur aile dans un arbre, ces mêmes gens se chargeaient des spaghettis (limite on trouvait ça fabuleux qu’ils aient su se servir de leur système de sécurité, pour commencer…)).
C’est un concept.

Mais à moins de faire partie de ces gens là, nous vous invitons fortement à ne pas vous limiter à la théorie de ce sport. S’il est individuel, il est aussi communautaire et vous partagerez quasi immanquablement chacune de vos sessions avec d’autres kitesurfeurs. Autant apprendre à les gérer.

En conclusion, si vous ne disposez pas du budget pour vous offrir une assistance en mer systématique dans votre pratique future, nous vous recommandons de suivre au strict minima un cours de kitesurf de la plage au cours d’un stage.

C’est à cela que vous serez confrontés au quotidien de votre pratique.

L’autonomie en kitesurf, ce n’est pas de faire confiance à la personne qui a posé vos lignes ou qui surveille votre dérive….

Les gestes répétés lors du gréément sur la plage sont une base de la sécurité. Ils doivent devenir une routine et ne peuvent être négligés.

Cours de kitesurf de la plage ou du bateau: les plus et les moins

Voici la liste des avantages et des inconvénients des deux techniques

Cours de kitesurf de la plage

Cours de kitesurf d'un bateau

La gestion du spot

  • Apprentissage systématique du gréément et de la sécurité lors de la préparation de votre session
  • Enseignement de la gestion d’un (ou de plusieurs) spot(s) avec des orientations de vent variables au cours d’un stage: préparation à l’observation systématique de l’environnement pré-session.
  • Apprentissage du gréement et des basiques de la théorie parfois occultés (fuyez dans ce cas…)
  • Votre manière de décoller votre aile du bateau ne changera pas qu’importe l’orientation du vent: le bateau ne prépare pas à l’analyse d’un spot et aux variables impliquées.

Les conditions d'apprentissage

  • Enseignement en conditions réelles de pratique
  • Environnement présentant plus de dangers (terre ferme, autres pratiquants)
  • Facteurs de stress multiples
  • Progression à votre rythme mais forcément ralentie par la prise en compte, nécessaire, des dangers alentours
  • Enseignement en conditions sécurisées maximales
  • Environnement vous permettant de ne vous concentrer que sur votre aile
  • Facteurs de stress majoritairement éliminés
  • Progression à votre rythme mais optimisée par l’absence de contraintes (plagistes, kitesurfeurs, terre ferme)

La dérive

  • Gestion autonome de la dérive: ceci sous-entend que, passé le waterstart, une grosse partie de vos sessions suivantes sera passée à remonter la plage à pieds après avoir dérivé. Au cours de n’importe quel stage du rivage, vous devrez passer ce cap et sacrifier un certain nombre d’heures à marcher à reculons….
  • La « marche de la honte » est en réalité un excellent booster. Premièrement vous apprenez à gérer votre dérive en toute autonomie. Deuxièmement, c’est souvent le ras le bol de marcher des kilomètres à reculons qui motive à réussir à remonter au vent. La difficulté ajoutée renforce vos acquis pour le futur (et ajoute aussi à la gratification lorsque vous commencez à remonter au vent).
  • Dérive gérée par les encadrants: c’est un formidable booster pour passer l’étape de la remontée au vent: en n’ayant pas à vous soucier de votre dérive, vous pouvez vous concentrer pleinement sur votre technique et ainsi gagner un temps considérable. Plus de temps passé à naviguer qu’à marcher…
  • Conséquence du point précédent: vous n’apprenez pas à gérer seul votre dérive. Or vous êtes en début de formation: les habitudes que vous prenez maintenant sont celles qui s’ancreront pour votre pratique future. Une école sérieuse vous imposera des contraintes en matière de dérive afin de vous apprendre à surveiller ce paramètre.
    Et vous préparer à l’autonomie.

Assurer sa propre sécurité (et celle des autres)

  • Vous avez suivi un stage de kitesurf entouré d’autres kitesurfeurs. Vous savez gérer vos sessions en ayant des yeux derrière la tête.
  •  Lorsqu’on apprend du rivage, un des basiques qu’on vous enseigne est de chercher votre sécurité à tout moment, et d’apprendre à votre corps à mémoriser ce geste.  C’est probablement LA chose la plus importante à savoir faire pour prétendre à l’autonomie.
    Attention là aussi: ce même geste doit pouvoir être effectué également en pleine eau, et pas uniquement en statique!
  • Vous savez ouvrir votre sécurité de la plage: pensez à apprendre à le faire également en pleine eau (et surtout, à apprendre ce que vous êtes censé faire après!)
  • Vous avez suivi un stage de kitesurf en pleine eau, sans nécessairement apprendre à regarder ce qui se passe autour de vous.
  • L’enseignement du geste « saisir mon système de sécurité » est parfois totalement occulté lors des cours en pleine eau, or ce geste est le seul qui puisse vous sauver la vie en cas d’urgence. Une école sérieuse prendra soin d’appliquer le même lavage de cerveau qu’on se doit d’appliquer à terre en vous assenant de « mets la main sur ta sécurité », et ce même en pleine eau.
  • Vous savez ouvrir votre sécurité en pleine eau: pensez à apprendre à également le faire de la plage (c’est ici que vous vous servirez de votre sécurité dans 90% des cas!).

Prix

  • Prix standards (nous ne communiquerons aucune fourchette: variable selon pays, type cours (collectifs ou individuels), etc)
  • Tarifs sensiblement plus élevés que des cours dispensés de la plage (prix variable selon pays, type de cours de kitesurf, etc)

Durée de formation

  • Au risque de vous décevoir ici, réponse typique parce que c’est la seule valable: cela dépend de chaque individu.
    Les facteurs stress ajoutés par l’enseignement en conditions réelles peuvent ralentir votre progression. Cela n’a rien de systématique.
    Si vous avez des prédispositions via des antécédents en wakeboard, par exemple, le facteur plage ne changera pas grand chose pour vous. Vous serez debout sur votre planche tout aussi rapidement. Et si vous comptez parmi les quelques « naturels » qui arrivent à tout faire quasi du premier coup, vous progresserez tout aussi vite du rivage.
  • Même chose, réponse typique parce que c’est la seule valable: cela dépend de chaque individu.
    Toutefois pour les étapes du waterstart et de la remontée au vent, la pleine mer permet indéniablement de progresser plus rapidement.
    Gain de temps tout relatif si derrière vous ne savez pas faire un waterstart en partant de la plage….
    De manière très générale, on est plus vite levé sur la planche en pleine eau. Mais comme cela dépend de chaque individu, si le kite n’est pas fait pour vous (tout le monde peut se mettre au kite, ce n’est pas pour autant que c’est pour tout le monde), la pleine mer n’y changera pas grand chose.

L'autonomie au terme de vos cours de kitesurf

  • Si vous avez appris à démarrer votre session de la plage durant votre stage, la mise en pratique une fois seul sera exactement la même: autonomie totale au terme de votre formation.
  • Limite principale du bateau: savoir démarrer du bateau ne vous prépare pas nécessairement à démarrer de la plage: autonomie partielle si l’école sélectionnée n’est pas sérieuse.

En conclusion

Cours de kitesurf du rivage ou d’un bateau, le choix est vôtre!
Vous deviendrez un kitesurfeur dans les deux cas.

Et votre progression sera plus ou moins la même indifféremment du site dès lors que vous êtes encadrés par des professionnels soucieux de vous voir quitter leur établissement en sachant tout ce que vous avez besoin de savoir pour pratiquer ce sport en toute autonomie.

La minute second degré: le jeu des sept erreurs

Petite illustration d’un choix de spot de waterstart pas exactement avisé.
Saurez-vous identifier les multiples erreurs de choix, divers et variés, dans la séquence suivante?
Important, s’il vous plaît: ne pas reproduire (le kitesurf est un sport extrême: un minimum syndical de bon sens est requis, qu’importe que vous appreniez du rivage ou en pleine eau…)

NB: Des fois on a quand même envie de demander aux gens non pas où, quand, ni comment, mais QUI leur a appris à faire du kite…

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